Après le SAVON DE MARSEILLE (1), dont les deux demandes d’homologation concurrentes sont toujours en cours d’examen, le Siège de Liffol et l’Espadrille de Mauléon – Mauleko espartina ont fait l’objet de demandes d’indications géographiques protégeant les produits industriels et artisanaux (IGPIA) (2).
Le Pôle Lorrain Ameublement Bois, situé à Liffol-le-Grand qui représente les manufactures artisanales de sièges du Grand-Est (Haute-Marne, Meuse et Vosges), sera l’organisme de gestion et de défense du Siège de Liffol. D’après le cahier des charges déposé, seule la production devra être locale, selon des méthodes de fabrication établies et décrites précisément. Les matières premières, notamment le bois pourront avoir une autre provenance.
De la même façon, l’aire géographique de l’Espadrille de Mauléon correspond à une zone limitée à la Province de la Soule (province du Pays Basque nord) où sont implantés des ateliers de fabrication d’espadrilles respectant le savoir-faire traditionnel, à savoir les méthodes et étapes de fabrication décrites dans le cahier des charges. La fabrication peut être artisanale ou industrielle et il n’y a pas d’exigence sur l’origine géographique des matières premières utilisées.
A la lecture de ces cahiers des charges, on voit parfaitement l’utilité économique recherchée à travers ces demandes d’homologation, pour préserver, au-delà du savoir-faire ancestral et de la réputation liée à l’appellation, l’emploi local qui semble être le principal lien actuel avec le territoire.
© [INSCRIPTA]
(1) Voir nos articles sur le Savon de Marseille : Pourquoi le Savon de Marseille n’est-il pas forcément marseillais ? et IGPIA: le savon de Marseille, un terrain glissant
(2) Pour plus de précisions quant à la définition et aux effets de ce nouveau titre, voir notre article Indications géographiques et protection du nom des collectivités